mardi 12 août 2008

11ème rapport

Toutes les photos promises sont ici :
Mada - Diego



Voilà enfin les nouvelles!

Pour ceux qui ne le savent pas encore, nous avons été rapatriés mercredi dernier, puisque David s'est blessé au pied...

Mais je commence par le début : d'abord la suite des événements, ensuite l'histoire du rapatriement.

Jeudi 17 juillet
On a donné cours de français le matin et l'après-midi. C'était le dernier cours pour chacun des deux groupes. On leur a donné des sandales qu'on a eues avant notre départ. Les enfants étaient vraiment heureux, et d'ailleurs, ça se voit sur les photos! Le midi, on a mangé chez Dédé, avec ses enfants, ses neveux et le reste de la famille. On a bien parlé au sujet des pratiques religieuses malgaches. Le problème chez eux, c'est que les chrétiens, par manque d'enseignement, continuent leurs pratiques occultes (sacrifices dans des lieux sacrés, invocation des esprits des ancêtres, etc.). Et vous pouvez en imaginer les conséquences... Mais on est arrivé à cette conclusion, qui sera confirmée plus tard (à Diégo) : ils manquent d'enseignement. Ou plutôt, ils manquent d'enseignants. Ou alors, il faut que les enseignants soient d'abord bien enseignés. Il faut dire que les moyens manquent : il y a UNE école biblique qui vient d'ouvrir ses portes il y a 3 ans, et elle se trouve à Tana (oui, ça peut aider si on habite la région, mais ça devient difficile, une fois qu'il faut parcourir des kilomètres à n'en plus finir); les livres sont très cher (cher comme par chez nous, mais il faut se rappeler que le salaire moyen tourne autour des 25€...), il y a peu de missionnaires, et il y a beaucoup de villages en brousse qui n'ont encore jamais entendu parler de l'évangile. Un appel donc aux missionnaires à qui le Seigneur met à coeur de s'engager sur le terrain de la mission malgache, mais aussi à tous ceux qui voudraient aider ces gens, ces pasteurs, ces églises en leur envoyant des livres ou en les sponsorisant pour leurs études bibliques.

Vendredi 18 juillet
Au programme : un gros blanc. On n'avait rien de prévu. On en a profité pour s'occuper du linge sale, commencer à préparer nos prédications pour Diégo, mais à part ça... Enfin, on a décidé de partir le lendemain pour Diégo. Normalement, on devait partir le lundi, mais ça devenait intenable. Pour tout dire, l'ambiance à Tana, le froid, la pauvreté, etc. commençaient vraiment à nous peser. On était même un peu découragé, et la nostalgie avait fini par nous gagner. Bref, on s'est dit, ça ne nous fera pas de tort de continuer à préparer les prédications dans un autre environnement.

Samedi 19 juillet
On est donc allé réserver nos tickets pour le taxi-brousse, et quel bonheur, il y avait encore des places libres pour celui qui partait à 17h. On a vite vite fait les valises, pris le nécessaire, emballé quelques morceaux de pain (ben oui, sur la route, on se doutait qu'on aurait eu du mal à trouver quelque chose de mangeable).
15h : On était déjà au stationnement de taxi-brousse pour éviter de le rater! :)
On est finalement parti vers 18h. Entretemps, on s'est fait "agresser" par des vendeurs de toutes sortes dont le seul but était de nous extorquer quelques milliers d'ariary.
Entassés comme dans une boîte de sardines, nous étions partis pour 25 heures, nécessaires pour parcourir les 1250 km qui séparent Tana de Diégo-Suarez. Et il fallait bien ça, vu que la seule route goudronnée qui relie les deux sillonne les plaines, mais surtout les montagnes... Et puis, il y a cette bande de 25 km encore faite de trous, de bosses et autres joyeusetés. C'était génial. Surtout pour Lucas, qui avait son siège cassé et qui n'a pu s'appuyer ailleurs que sur moi pendant tout le voyage. En fait, le plus génial, c'était pour moi... :|
Heureusement (hum!), nos 2 chauffeurs avaient fait leurs provisions de feuilles de kat (à mâcher - effets : on n'a plus faim, on n'a plus sommeil, on est + agressif, on abîme ses dents et le reste...).

Dimanche 20 juillet
A 19h donc, on est arrivé à destination. Il faisait déjà nuit, et on a vite rejoint notre hôtel pour prendre une bonne douche (ah, qu'est-ce que ça fait du bien!) avant d'aller manger quelque chose.

Lundi 21 juillet
C'était la fête nationale. Ben oui, quoi! On reste belge quand même!
On est allé à Ramena, à 20 km de Diégo, mais toujours dans la baie (oui, c'est la 2ème plus grande baie du monde!). On y est resté 3 jours, pour se reposer, se ressourcer, prendre des forces et se remettre d'aplomb psychologiquement (on en avait vraiment besoin). On y a vu des choses magnifiques, comme la mer émeraude, les 3 baies, et puis tout simplement les petites paillotes au bord de l'eau. La mer était magnifique mais trop agitée pour pouvoir s'y baigner sans risque de noyade. En parlant de noyade, on l'a échappé belle quand on a pris la petite barque à voile pour aller à la mer émeraude. Et à toute heure du jour, on a vu la pêche! Au filet, au harpon, et tant par les jeunes hommes que par les femmes enceintes et même les enfants! Mais on y a vu aussi la prostitution... Et ça, ça émerveille beaucoup moins...

Jeudi 24 juillet
On a fait connaissance des jeunes avec qui on a travaillé. On a confirmé et détaillé le programme. Et on a aussi appris à se repérer dans Diégo.

Vendredi 25 juillet
On a préparé les prédications et on a vu les responsables des jeunes à 18h pour préparer encore ensemble le déroulement, la traduction, etc. Après le souper, on a participé à la veillée de prière (21h - 4h), David a prêché sur "Comment connaître la volonté de Dieu", on a prié ensemble pour les besoins des jeunes et du groupe en lui-même, on a eu des moments de remise en question personnelle, et finalement, on a quitté le groupe à 00h30, parce que le matin, on devait encore se lever tôt pour préparer les prédications de l'après-midi.

Samedi 26 juillet
Au programme on avait 3h de prédication (de 15h à 18h) et 1h de questions-réponses (donc jusqu'à 19h. On s'est partagé les 3h de prédication (David, Lucas et moi), et on s'est concentré ensemble sur le sermon sur la montagne de Jésus (Matthieu chapitres 5 à 7). Quelle joie de voir tous ces jeunes absorder la Parole de Dieu, de les voir tous prendre note dans leur petit calepin, et d'entendre leurs questions pertinantes et leurs propres expériences dans la vie chrétienne. C'était un moment béni, un moment de sincérité et de transparence comme il est si rare d'en vivre dans nos églises accrochées à la tradition. Ces jeunes, par ces quelques jours avec eux, nous ont réappris à vivre notre foi comme des petits enfants. Ils ont réellement compris que c'est LA clef de la vie chrétienne, et que Dieu n'attend pas de nous que nous ayons la connaissance qui s'exprime par de belles paroles, mais qu'il attend que cette connaissance acquise se traduise par des actes de foi, des actes de consécration au Seigneur et à l'action de son Esprit Saint!

Dimanche 27 juillet
Nous avons assisté au culte de l'église FJKM de Diégo. L'église compte 2500 membres, mais le pasteur nous a fait part du fait que seulement 1000 membres sont réellement chrétiens. Une fille du groupe de jeunes nous a expliqué la conception malgache du christianisme par ces mots : "c'est le poivre de la vie, et non le sel". Oui, aller à l'église donne un peu de goût à leur vie et un sentiment d'appartenance au groupe religieux majoritaire. Mais dans les faits, on ne trouve que peu de gens qui ont réllement fait de Jésus leur sauveur personnel. D'ailleurs, il paraît que dans certaines églises, on ne prêche jamais sur la croix (!), mais sur les manières justes de se comporter. Une manière de "vivre sa foi" comme des pharisiens. Les malgaches, pour la majorité d'entre eux, ont oublié que l'essentiel se trouve en Jésus, et pas dans le fait de fréquenter une église. Même si la culture malgache s'exprime d'une manière complètement différente de notre culture européenne, on remarque quand même qu'au point de vue spirituel, le travail de Satan est le même : aveugler les gens au point d'en faire des religieux, en ayant réussi à leur faire oublier ce qu'est réellement la foi. Le leurre est le même : on est chrétien PARCE QU'on va à l'église. Triste. Mais on a vu dans le coeur de ces jeunes de l'église et de la LLB (Ligue pour la Lecture de la Bible) une soif de l'action de Dieu dans les coeurs, un cri à Dieu pour le réveil de leur nation.

Encore une fois, c'est une leçon pour nos coeurs européens rassasiés et étouffés par le luxe de nos maisons, de nos voitures, de nos vacances, de notre télé, de notre ordinateur et de notre droit à faire ce qu'on veut quand on veut.

Lundi 28 juillet
A 17h, on avait rendez-vous avec notre traducteur, Herilala. On devait prêcher sur le thème de "Jeunesse, sexualité et Bible". Pas facile dans un contexte comme celui de Diégo (et de Madagascar). La réunion a duré 3 heures (18h30 - 21h30)! Tous plus intéressés les uns que les autres par les réponses de la Bible, ils prenaient note encore une fois, ils posaient des questions sans orgueil ni gêne, et la plupart a pris l'engagement d'obéir à Dieu dans ce domaine aussi. Gloire à Dieu! On a vu les larmes couler, et les coeurs s'épancher devant Dieu pour confesser leurs péchés, leurs erreurs et prendre un nouveau départ avec l'aide du Saint-Esprit.

Je parlais du contexte difficile... Il faut savoir que Madagascar n'est pas un pays en voie de développement pour rien. Si nous, nous pouvons cacher notre immoralité et étouffer notre culpabilité grâce à l'usage de préservatifs, de pillule, de pillule du lendemain et d'avortement-en veux-tu-en-voilà, à Madagascar, c'est tout autre. Il n'est pas rare (pas du tout!) de voir des jeunes filles de 14-15 ans se promener, un bébé dans les bras. 80% de la population malgache n'a pas encore 20 ans. C'est pour dire... Les gens ne sont pas enseignés, encore une fois. Je ne parle pas de l'enseignement de l'usage des moyens de contraceptions, évidemment. L'acte reste le même, le moyen est différent. Mais je parle d'une éducation saine et surtout biblique sur le sujet. Là encore, on rejoint Madagascar sur le terrain spirituel. Chez nous comme chez eux, on a peur d'aborder ce sujet tabou qu'est la sexualité dans nos églises. Pas étonnant que les jeunes fassent des erreurs donc! Si on prenait un peu les choses en main, chez nous comme chez eux, pour leur enseigner la volonté de Dieu, et la bénédiction qui en découle quand on la fait sienne? La volonté de Dieu concernant la sexualité, ce n'est pas du démodé, c'est de l'actualité. Qu'est-ce qu'on s'épargnerait si on y prêtait attention...

Mardi 29 juillet
Le matin, David et Lucas avaient rendez-vous avec des jeunes gars de l'église, et moi, avec une jeune fille d'une vingtaine d'année. On a beaucoup parlé, on a prié ensemble, on a parlé des problèmes en toute franchise et on a vu ensemble ce que la Bible apporte comme réponse à ces problèmes. C'est triste de voir ces vies "gâchées" par le péché, mais comme c'est beau de voir la puissance transformatrice de Dieu et la joie qu'il remet dans les coeurs quand il redonne à quelqu'un toute sa valeur!
Le soir, nous avions réunion de 18 à 21h, et cette fois sur la question du salut. On a donc reparlé de ce qu'est le salut, s'il peut se perdre, ce qu'est le péché contre le Saint-Esprit, etc. Ils avaient choisi ce thème - pas facile - mais avec l'aide de Dieu on s'en est sorti :) C'était très animé et tous participaient. On a encore passé de bons moments ensemble. Et puis c'était la soirée d'adieu... Ils nous ont offert des petits cadeaux à chacun, de l'artisanat malgache, magnifique!
C'était dur de les quitter, mais quand il faut, il faut... C'a pris du temps, puisqu'on est arrivé dans notre chambre à presque minuit, mais ça valait le coup! Ils nous ont aussi fait part de leurs besoins matériels (livres chrétiens surtout), et on a promis d'en chercher pour eux, ainsi que des fonds pour les leur envoyer (un petit appel est lancé donc ;) :D ).

Mercredi 30 juillet
Notre dernier jour à Diégo avant de repartir sur Tana. On nous avait fortement conseillé de visiter la Montagne d'Ambre (notamment le seul endroit où vivent les plus petits caméléons du monde!!! trop biau...!). Et là, le drame s'est produit. Je dis "drame", parce qu'on n'a pas pu continuer notre escapade à Madagascar... David s'est blessé au pied, en sautant d'un tronc d'arbre, et il ne pouvait plus marcher. On est donc allé à l'hôpital, enfin je ne sais pas si on peut appeler ça un hôpital, et tant bien que mal, on a tenté de le soigner. On n'a pas vraiment réussi à savoir ce qu'il en était, et comme le médecin refusait de nous donner sa seule atelle, on a insisté pour qu'on lui fasse un plâtre. Mais vu que la salle de plâtre était fermée depuis quelques années, le matériel faisait grêve. Les bandes de plâtre (sûrement aussi vieilles que la momie de Toutankhamon) se désagrégeaient dans le seau d'eau. Je ne vous parle pas de tout le sang qui recouvrait la table où David devait se mettre à l'aise.
Bref, David s'est retrouvé immobilisé, et, comble de tout, sans béquille!
On a donc sonné à l'assurance, qu'on avait heureusement contractée avant de partir, et la décision a été de nous rapatrier. Il nous restait notre ministère à la campagne, à Kiranomena, mais dans cet état, il n'était même pas possible de s'y rendre et encore moins de voyager sur place pour organiser les clubs d'enfants et les formations avec les responsables d'églises. C'est pour ça que je disais tout à l'heure "drame". C'est un peu exagéré, je sais :) mais sur le coup, on était triste de ne pas pouvoir terminer la mission. Mais le Seigneur sait ce qu'il fait et on lui fait confiance.

Les jours qui ont suivi ont été difficiles, non seulement, parce qu'on était immobilisé tous les trois, vu que chaque fois qu'on sortait, Lucas devait prendre David sur le dos (mais c'est un sacré tas d'os (hu!) mon mari :D), mais aussi parce qu'on attendait impatiemment les nouvelles de l'assurance pour savoir quand on allait prendre notre avion de retour. Je vous épargne les détails, mais on a eu des complications, qui ont fait que c'est seulement le mercredi suivant qu'on a été rapatrié. David est allé à l'hôpital, ils ont fait des radios convenablement, et l'ont plâtré pour 3 nouvelles semaines (après lui avoir ôté cette botte de plâtre qui horrifiait tant le médecin de Frameries!). Pas de fracture, c'est une grave entorse, donc une forte élongation des ligaments, qui fait qu'il ne pouvait plus du tout marcher. Mais vous connaissez David, et vous imaginez quel supplice c'est de ne pas pouvoir bouger! Donc il remarche maintenant, avec une atelle, même si son pied est encore un peu gonflé. Bref, rien de bien grave, merci Seigneur!

Je l'ai dit, on est triste de ne pas avoir terminé notre mission à Kiranomena, mais d'un côté, je ne vous dit pas quelle joie de retrouver nos familles, nos amis et aussi nos habitudes, notre culture. C'était un choc d'être immergé dans la culture malgache, mais c'en a également été un de revenir dans la nôtre. Evidemment, beaucoup moins fort, et surtout plus court, mais ça faisait quand même tout drôle, pour la première fois depuis presque 7 semaines, d'ouvrir un frigo, de poser tranquillement ses fesses aux toilettes (et d'arrêter de "faire la petite chaise"!), ou encore de se laver les dents avec l'eau du robinet.

Voilà donc en résumé toutes nos aventures. On a encore beaucoup de choses à partager, mais c'est dur de tout mettre par écrit. Je pense avoir mis l'essentiel. En tout cas, on ne manquera pas de faire une petite réunion pour montrer nos photos et les commenter, et puis peut-être répondre à vos questions! On va bientôt fixer une date, que je vous communiquerai.

D'ici peu, je mettrai sur ce blog les besoins qui nous ont été communiqués (en détails) et comment, si Dieu vous le met à coeur, vous pouvez aider nos frères et soeurs à Madagascar. N'oubliez pas de venir voir de temps en temps le blog! ;)

Encore une fois, je veux, au non de nous trois, vous remercier pour votre soutien, pour vos prières et pour la gentillesse, l'amitié, l'intérêt que vous nous avez témoignés. Ca nous a fait énormément de bien de savoir (et de sentir) que des frères et soeurs priaient pour nous, alors que nous étions au loin. C'est précieux, ça n'a pas de prix, et c'est vraiment de tout coeur que nous vous disons merci.

Lydie, David et Lucas.

vendredi 18 juillet 2008

10ème rapport

Gabriella et sa petite soeur Maéva.


Mardi 15 juillet
Cours de français au groupe 2, les plus jeunes. Ils sont trop adorables! Il y a des petites de 8 ans dans le groupe, elles débutent en français, mais c'est trop chou comment elles articulent :)

Mercredi 16 juillet
On a déplacé le cours de français à jeudi parce qu'on était invité à une fête d'anniversaire. C'était celui de Gabriella, une des filles de Bakoly (à la Ligue). Elle a eu 9 ans. C'était une surprise pour elle, on s'est tous caché derrière la maison, avec sa famille, ses amis de la Ligue, et ceux de l'école. Elle était toute gênée quand on lui a chanté "Joyeux Anniversaire" :D Bakoly avait mis une tonnelle dans le jardin pour l'occasion, mais qu'est-ce qu'on a caillé! Les enfants couraient partout alors, eux, ils n'avaient pas froid, mais nous...! C'est vrai que depuis une semaine il fait un froid de canard à Tana. On nous a dit que normalement, dès juin, c'est comme ça, mais qu'on a eu de la chance cette année. Alors, maintenant, il fait environ 15 degrés, mais il y a un de ces vents! Avec un pantalon 3/4, on a froid ses gambettes! On se ballade avec 4 couches maintenant! Vraiment, c'est l'hiver, ici, à Madagascar. On pourrait croire que les hivers africains sont comme nos étés (surtout celui de cette année, il paraît!), mais ce n'est pas vrai, en tout cas, pas à Mada! C'est ce qu'on pensait en venant ici - regardez dans nos valises! - et du coup, on est un peu embêté niveau vêtements : on met toujours la même chose :D mais bon, ça va quoi.
Ah oui, mercredi matin, comme on était libre, on est allé faire un tour sur la Digue de Tana (non, il n'y a pas de plage à Tana, vous avez raison!), et on a pris le temps d'observer les gens qui font les briques. Je vous avais parlé des étendues de chantiers, et bien, c'est là qu'on est allé. Hommes, femmes, enfants, tout le monde travaille. Soit pour extraire le sable du fond de la rivière avec un seau qu'on vide dans une pirogue (non, on n'est pas sur le Rhin!), soit pour le transporter sur les chantiers, soit pour le mélanger à la terre, soit pour retourner la mixture sans arrêt, soit pour donner à cette mixture une forme de brique et étaler les fameuses briques à la chaîne (que c'est beau!), soit pour les cuire, ou encore pour les amener là où le camion les embarquera. Enfin, ils sont courageux de traîner les pieds (les jambes!) dans l'eau et dans la boue par un temps pareil!
Ensuite, on a fait un tour au marché artisanal de la Digue. C'est vraiment chouette à voir, mais bien sûr, on restera toujours des vasaha, et on paiera toujours le prix vasaha, même en marchandant... Car il paraît que chez les vasaha, les billets poussent sur les arbres.

Jeudi 17 juillet
On a donné cours de français toute la journée, aux deux groupes. C'était en plus le jour des adieux, puisque c'était le dernier cours... On leur a donné à tous une paire de sandalettes qu'on a eues avant de venir ici. Ils étaient ravis. On a refait chanter une des plus petites, trop bien! L'ambiance va nous manquer, les enfants vont nous manquer. On a vraiment passé de bons moments avec eux, à discuter, à s'exercer en français, à jouer... On espère avoir eu un impact dans leur vie!


Sujets de prière :
- merci pour les cours de français qui se sont bien passés;
- pour la préparation pour Diégo (on doit faire une formation pour les leaders de jeunes (4x2heures) et 4 prédications pour les groupes de jeunes de Diégo rassemblés) : que le Seigneur nous donne la sagesse nécessaire, et qu'il nous précède là-bas;
- pour le voyage jusqu'à Diégo (25h d'un coup pour aller jusque là, en taxi-brousse --> sécurité pendant le voyage!);
- pour que le Seigneur continue de nous garder dans notre santé et dans nos besoins;
- d'ailleurs, on peut lui dire merci de l'avoir fait jusque maintenant!
- merci parce que Dieu pourvoit vraiment à tous nos besoins, on sent qu'il est avec nous chaque jour, et il nous montre avec du concret qu'il prend soin de ses enfants.

Enfin, merci à vous pour votre soutien. On a pensé à vous aussi pendant le Cap Jeunes, il paraît que ça s'est bien passé, et qu'on a "raté" pas mal de choses (à tous les niveaux)! :) On a hâte de voir vos photos! (Fil, tu refais un blog?? :D)
On pense déjà au camp ados et on prie pour que le Seigneur puisse toujours un max de coeurs pendant ces 10 jours! On regrette de ne pas être avec vous en chair et en os, mais on l'est en esprit, c'est clair! Que le Seigneur vous bénisse abondamment là-bas, aussi bien les campeurs que les animateurs et responsables.















Maéva adore taquiner David... Mais parfois ça fait mal :)













































mardi 15 juillet 2008

9ème rapport

Nous voilà de retour!
Alors, cette fois, vu que je fais le rapport pour + de 5 jours, je mets les photos au fur et à mesure que j'explique.
Je commence par le début...

Je voudrais m'excuser pour les fautes d'orthographe laissées, mais je ne prends pas le temps de me relire alors...

Mercredi 09 juillet
Pendant le voyage, une pause-pipi :) la vue était magnifique, pendant tout le trajet, et le décor change tout le temps! On comprend maintenant mieux pourquoi on dit que Mada est un beau pays... Jusqu'à maintenant, on n'avait vu que Tana, et ce n'est pas vraiment le joyau de Madagascar.






Des rizières à perte de vue et des petites maisons au milieu de nulle part.

Comme je lui ai déjà dit, on a beaucoup pensé à Touille (:D) pour tous les paysages qui font penser au Seigneur des Anneaux, ou encore à Jurassik Park ou même King Kong! :)







Les maisons au bord de la route. On y trouve de l'artisanat local, allant de la sculpture du bois au tressage du raphia (le seul mot malgache passé dans notre langue!).









La piscine municipale d'Ambalavao, petite bourgade où on a passé la nuit de mercredi à jeudi.










Jeudi 10 juillet

Le marche d'Ambalavao, face à l'hôtel.












Fabrication de briques. On voit ça partout, depuis Tana. Parfois, ça s'étend sur des kilomètres.











Le marché de zébus, toujours à Ambalavao. C'est surprenant de voir la masse de zébus qui s'entassent là-dedans! Bon, dommage, mais on n'a pas eu le temps d'en négocier un... Il faut compter minimum 1.000.000 Ar (soit 400€) pour un zébu.







Distribution de bonbons aux enfants qui nous accostent. C'est dingue le nombre d'enfants qui a rappliqué ensuite!



















Ils nous ont suivi jusqu'à la voiture :)













Ca ne rend pas vraiment bien, je sais. Mais il faut dire que les vues, là, sont véritablement imprenables!










Pause dans la savane. On pensait au Roi Lion :) Il manque juste les girafes, les éléphants, et bien sûr les lionnes pour compléter le décor.










C'est vrai, non?













On arrive dans l'après-midi à Ranohira, où on va loger pour aller le lendemain au Parc National d'Isalo. Ici, David enlevait les herbes coincées dans ses chaussettes, quand Lucas a failli faire son petit pipi sur un serpent...!









On est allé faire un tour en brousse, pas de maison, pas de sentier, pas de papiers... Seulement le calme plat. Ou parfois juste le murmure du vent. Le terrain propre à la méditation de la Parole de Dieu!









Notre petit bungalow, "Chez Alice", à Ranohira. Rudimentaire, mais mignon quand même!











Au coucher du soleil...












Mon Booby :)


















:)


















Vendredi 11 juillet

Départ dans le parc de l'Isalo (à partir des montagnes, au fond) avec notre guide Joel qui trace comme un fou toute la journée! Des fois c'était tout juste si on avait le temps de faire une photo! Mais on s'est trop bien amusé, en y repensant, on se piche (! :D)! Il dépassait tous les autres groupes, dans des descentes de la mort, c'est tout juste s'il courait pas, il doublait les autres guides, sans se retourner, et nous s'était limite si on devait pas courir :D :D




Rencontre avec un troupeau de zébus.












Vue du haut de la montagne. Ca ne rend pas bien comme ça devrait. Ca faisait penser au Seigneur des Anneaux et à la vallée de King Kong, dit Lucas :)









La piscine naturelle. 18 degrés. Les garçons ont nagé dedans. L'eau était dune pureté! Décor magnifique.

















Toujours à la piscine naturelle. Ca ne vous donne pas envie? :p
























Un serpent qu'une australienne nous a passé. Ici, dans les mains de Lucas.






































On s'est retrouvé nez-à-nez avec des lémuriens :) Ils étaient quand même farouches, mais on a su les approcher pour les photos. Quand on essayait de les toucher, ils faisaient leur petit cri de cochon :D








Dommage que ma Youillien n'était pas là :)













Il prenait la pause :) Installé comme un pacha.












Parfois, on passait par des petits chemins escarpés, parfois, sur des bordures de 10 cm au-dessus de l'eau... En courant, vous imaginez :D :P
















La Cascade des Nymphes. 17 degrés. Ils ont aussi nagé, et sont même allés dans la cascade-même, derrière le rocher coupant et glissant :)
















Touille, on tourne pour King Kong :)












Les piscines noire et bleue. Ici, la noire.

































David demande à sa belle-mère si ce que Lydie a dit à propos de lui est vrai? ;) Ca se voit??






























Vous voyez, les bordures...

























"Chez Alice", je devais dormir sans mon Booby :( mais au moins, j'avais pas un ours qui gigote sans arrêt à côté de moi :D
Les moustiquaires, c'est bien, parce que ça protège des moustiques, et en plus, des autres bestioles, surtout que j'ai découvert une grosse (grosse!) araignée dans la salle de bain :s














Samedi et dimanche, c'était notre voyage de retour, à Antsirabe, on s'est fait quasi agresser par des pousse-pousse (Gaston N°5, Gilbert n°2!!, etc.). On avait déjà fait un petit tour juste pour dire d'avoir la paix (:D) en allant à Isalo, mais là pour le retour, on avait une horde de pousse-pousse à notre trousse. Mais vu qu'on était fauché, on ne savait plus faire de petit tour pour avoir la paix :)

Lundi 14 juillet

Cours de français.


























Lucas, le grand professeur :D